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               JUNGJIN LEE 
                  
                "Everglades" 
                  
                Exposition du 27 mai au 30 juillet 2016 
                Vernissage le jeudi 26 mai à 18h en présence de l'artiste 
                 
                 
                Nous sommes heureux de montrer pour la troisième fois le travail de  Jungjin Lee, artiste coréenne vivant à New York. Après les séries "Thing  + Wind" en 2012 et "Unnamed Road" en 2015, c'est le travail réalisé  dans la région marécageuse des Everglades qui fait l'objet de cette  exposition. 
                  Les lieux photographiés par Jungjin Lee ont une présence étrange. Tels  des paysages mentaux, ils semblent naître d'un rêve. La nature même de  ses tirages nous entraine vers un monde d'images flottant où le réalisme  photographique se dissout dans une matière picturale qui fait songer au  dessin.  
                  Cette forme très singulière, obtenue par un travail de sensibilisation  d'un papier au pinceau (le tirage d'origine, réalisé sous agrandisseur,  est ensuite numérisé) porte la sensibilité et la recherche d'une  artiste qui ne photographie pas pour saisir seulement l'aspect extérieur  des choses, mais pour voir sous la surface, pour interroger sa propre  présence au monde. 
  "Ce que je cherche dans mes photographies à un rapport avec l'existence, avec l'état de solitude que cela représente." 
                  
                Poursuivant cette recherche d'une photographie "existentielle" depuis  les années quatre-ving-dix, Jungjin Lee avait trouvé dans les espaces  désertiques de l'ouest américain un sujet en résonnance avec ses  préoccupations fondamentales : face à ces paysages immuables, issus de  temps géologiques, la fragilité et la fugacité de la vie humaine  apparaît soudain évidente. Plusieurs séries sont issues de ce travail  dans des lieux ascétiques et inhospitaliers, où subsistent et se  développent cependant des formes résistantes de vie (cactus...), tandis  que les traces de l'industrie humaine retournent au sol. 
                  
                Les Everglades sont à l’opposé du désert aride. C’est cependant une nature primitive, où l’homme n’a pas facilement sa place. 
                  En ce sens, Jungjin Lee a pu y retrouver cette confrontation avec le  paysage sauvage, essentiel, des déserts. Comme une remontée aux sources  de notre présence au monde. 
                  La nature des Everglades, dominée par l’eau et les arbres, foisonnante  de vie végétale et animale, a inspiré à Jungjin Lee un sentiment de  mélange inextricable des éléments entre eux (terre, eau, ciel), et avec  la vie qui les pénètre et les sillonne. "Les Everglades m'ont poussé à  voir différemment... D'en haut comme un si j'étais un oiseau, et d'en  bas comme si j'étais un serpent". 
                 
                 
                 
                 Didier Brousse 
                  
                  
                  
                Galerie Camera Obscura  
                268, boulevard Raspail  
                75014 Paris  
                  
              mardi - vendredi 12h - 19h / samedi 11 - 19h  | 
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